Galerie d’Apollon
Au début du XVIIe siècle, la Petite Galerie (future Galerie d’Apollon), fut décorée du côté occidental de trois Frontons de Jean Mansart. Ces frontons, exécutés en 1601, étaient consacrés à la glorification de la royauté : le Roi guerrier, thème du fronton central, entouré de l’Abondance et la Paix. Au rez-de-chaussée étaient sculptés des Captifs de Pierre Briard. Le fronton central de Mansart fut remplacé en 1603, par un bas-relief représentant le roi et ses armées, entre la Victoire et la Renommée. Ces sculptures ont disparu avec l’extension décidée par Le Vau, en 1661, de la Petite Galerie vers l’ouest.
Par contre, sur la façade orientale, une partie des œuvres de l’époque est conservée. On peut reconnaître sur les tympans des arcades du rez-de-chaussée de gauche à droite, l’Astronomie, les Victoires, l’Agriculture, les Victoires, la Musique, les Renommées, la Géométrie. Ces décorations, réalisées sans doute au début du XVIIe siècle et certainement avant la fin de la construction de la Grande Galerie en 1610, rappellent fortement les thèmes et la manière de Jean Goujon. Des têtes de satyre du XVIIe, bien que fortement endommagées, sont encore visibles (sur les clés des fenêtres du rez-de-chaussée).
Le Fronton orné de trophées de la Galerie d’Apollon, du côté de la Seine, fut exécuté par Etienne Le Hongre, vers 1667. Les Renommées des écoinçons de l’arcade du rez-de-chaussée sont du début du XVIIe siècle.
Lors de la rénovation de la Galerie d’Apollon entre 1849 et 1852, l’architecte Félix Duban fit sculpter par Pierre Jules Cavelier un fronton pour la façade orientale (Renommée récompensant les Arts), qui remplaça le fronton situé au même emplacement, datant du début du XVIIe et qu’avait fait disparaître Le Vau. En parallèle, Duvieux fut chargé de la réalisation de la nouvelle ornementation (les lucarnes notamment qui avaient aussi été supprimées par Le Vau). Pour la partie de la Galerie d’Apollon donnant sur la Seine, sur le tympan du balcon du premier niveau, les Deux Anges entourés de guirlandes et de fruits (ainsi que d’une lunette astronomique, d’une lyre, d’une mappemonde, d’une palette et de pinceaux,…) exécutés par Laurent Magnier en 1655, ont été restaurés par Pyanet en 1852. Toujours côté Seine, le Fronton orné de trophées de Le Hongre, fut restauré sous les ciseaux de Duvieux.